J'ai écris les textes ci-dessous alors que j'étais enlisée dans une grande souffrance, une grande immobilité. J'ai mis un peu de temps à me décider à les poster. Pourquoi ? Parce que je voyais pas la valeur de présenter de la douleur pure. Sans l'avoir mâchée, digérée puis emballée dans un joli paquet cadeau. Mais toutes les émotions sont valides et méritent d'être vues. Donc je me suis assise avec ma souffrance et je l'ai laissée parler. ENDOMÉTRIOSE
Qu'est ce que je fais de cette souffrance qui irradie mon ventre ?
Que suis-je sensée en faire ? Si ce n'est pas supplier pour qu'elle cesse ?
Quand nulle position ne la soulage, nul médicament ne l'annule.
Qu'est-ce qu'elle me dit cette intolérable douleur qui me laisse exsangue tous les mois ?
Cette douleur qui me prive de vie, me cloue au lit et me fait rendre mes joies.
Cette douleur, je la porte dans mes jambes lourdes, dans mon dos perclus, dans mon bas ventre enflammé et mon utérus de femme cisaillée.
Et tout ce sang perdu. Mon dieu, tout ce sang. J'en fais quoi ?
Je la porte. Pas le choix.
J'annule mes plans. Pas le choix.
Je m'isole. Pas le choix.
Je souffre. Pas le choix.
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LA FETE EST FINIE ?
A tout ces rêves crevés,
A tout ces élans plombés,
A toutes ces pensées emmêlées,
A toutes ces plaies béantes, à jamais à vif,
A toutes ces passions soufflées,
A toutes ces émotions jamais triées,
A ces silences jamais compris,
A tout ces sourires feints pour lisser l'inquiétude du front de ma mère,
A ces rires de gorge qui ne sonnent faux qu'à mes oreilles.
Je regrette votre éclat et votre authenticité,
Sans vous, je ne suis rien.
Qu'un corps sans âme,
Qui vit sans vivre, qui boit sans boire, qui mange sans manger.
Revenez je vous prie. Je vous prie du peu de foi qu'il me reste en cette vie.
Ou la fête est à jamais finie.
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PAUSE
Un coup d'une violence inouïe suit le point d'interrogation.
Je le sens en plein dans mes dents. Je ne respire plus.
"Alors t'en es où dans tes projets ?"
Nul part. Je souffre. Je suis occupée à souffrir à plein temps actuellement.
A temps partiel je cherche des raisons viables de continuer à vivre.
Une. Deux. Trois secondes de flottement où tout est dit.
Puis je replie les coins de ma bouche et l'ouvre pour dire tout son contraire:
" C'est en pause. :) "
- Fatoumata, 12/12/21